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Mines de Potasse d'Alsace

LES CONCESSIONS, LES PUITS ET LE PATRIMOINE

Les concessions

Les trente-sept concessions des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), attribuées à partir de juin 1906 (première concession Amélie), formaient un ensemble d’un seul tenant d’une superficie totale de 222 km², situé au Nord-Ouest de l’agglomération mulhousienne, et s’étendant sur le territoire de 33 communes.

Initialement soumises aux lois minières d’Alsace et Moselle (loi locale du 16 novembre 1873), les concessions minières des MDPA répondaient au régime juridique du code minier français depuis un décret du 20 mai 1955. Les MDPA étaient propriétaires de leurs concessions, c’est-à-dire de leur gisement.

Quatorze des trente-sept concessions n’ont jamais fait l’objet d’exploitation (concessions « vierges »). Elles ne comportaient pas d’installations de surface telles que dépendance légale, carreau ou terril, mais la plupart ont hébergé des sondages de reconnaissance dont il ne reste plus de trace au sol.

Les autres concessions, au nombre de vingt-trois, ont été exploitées partiellement ou totalement, dont certaines à partir de puits de mine situés dans des concessions voisines.

Huit d’entre elles n’ont été concernées que par des travaux du fond et quinze ont accueilli au moins un puits de mine, un carreau en tout ou partie ou un terril. Le nombre de ces concessions comportant un terril est de dix.

Les puits

Le puits est la voie principale de la mine qui met en communication la surface avec l’exploitation souterraine. Il assure de multiples fonctions : extraction du minerai, passage de l’air pour aérer les chantiers, transport du personnel et du matériel, passage des câbles et conduites nécessaires à l’exploitation.

À partir de 1907, date du début du creusement du premier puits Amélie 1, 24 puits ont été foncés dans le périmètre des concessions et ont permis d’extraire 567 725 000 tonnes de minerai de potasse.

La profondeur finale des puits varie de – 466 mètres (Anna Est) à – 1 057 mètres (Ensisheim 2) et leur diamètre de 4,5 mètres à 6,3 mètres.

La transmission du patrimoine des MDPA

L’ensemble du patrimoine bâti et du patrimoine foncier des MDPA (qui couvrait plus de 5 000 hectares après les dernières acquisitions) a peu à peu été cédé, en privilégiant la transmission aux collectivités et aux acteurs publics, souvent avec des cessions à l’euro symbolique.

Tous les logements ayant appartenu aux MDPA (plus de 7 000 logements construits pendant toute la durée de l’exploitation de la potasse) ont été vendus à partir de 1976 à leurs occupants, dans le cadre d’une politique d’accession à la propriété, puis à des bailleurs sociaux avec obligation de réhabilitation.

Les bâtiments à usage social (salles des fêtes, écoles maternelles et primaires, services médico-social et pavillons de santé, etc.) et les installations sportives, les forêts et les terrains urbanisables ont été au fur et à mesure cédés aux communes dans le cadre de plans pluriannuels de cession. Les bâtiments à usage de bureaux ont été vendus à des entreprises.

Les terres agricoles, représentant un millier d’hectares et quasiment toutes en exploitation par conventions avec des agriculteurs, ont été cédées à la SAFER ou aux exploitants en place.

Les MDPA restent aujourd’hui propriétaire de : préciser.